Depuis plusieurs années, la réorganisation des services des centres de réadaptation laisse plusieurs familles sans les services appropriés à leur situation. Nous travaillons en partenariat avec les organismes du milieu afin de trouver des pistes de solution pour venir en aide aux familles vivant des difficultés dans plusieurs sphères de leur vie.
Sylvie Boucher, directrice générale de l'Association Pause
Voici les dossiers de revendications auxquels se dévoue la direction de l'Association Pause dans l'intérêt de ses membres :
Nous réclamons un accès plus uniforme à la subvention du soutien à la famille. Plusieurs familles ne sont pas informées qu’elles y ont droit afin de répondre, entre autre, à leurs besoins de répit, dépannage et gardiennage.
Nous réclamons le libre choix des personnes de pouvoir demeurer à domicile en ayant tout le soutien nécessaire jusqu’à concurrence de ce qu’il en coûterait pour rester en institution. Les heures du chèque emploi-service sont diminuées et les personnes reçoivent moins de services à domicile.
Nous réclamons que les jeunes de 21 ans et plus quittant l’école puissent continuer à avoir des services cinq jours par semaine afin de maintenir leurs acquis, socialiser, avoir une vie active tout en permettant la conciliation travail-famille à leurs proches. Auparavant, à la fin de la scolarisation, les jeunes fréquentaient automatiquement les centres de jour. Ce n’est malheureusement plus le cas.
Nous participons à un comité qui veille à améliorer l’accessibilité au transport adapté afin de permettre à toute personne handicapée de se déplacer comme tout citoyen.
Nous réclamons divers services de répit adaptés aux besoins respectifs des familles.
L’Association Pause figure parmi les 3000 organismes communautaires autonomes en santé et services sociaux (OCASSS) qui souffrent d’un important sous-financement qui les empêche de réaliser pleinement leur mission. Ils demandent que le gouvernement ajoute annuellement 225 millions $ au financement à leur mission des organismes communautaire autonome et qu’il mette en place un véritable programme national.
Dossier chaud: la réorganisation des services des centres de réadaptation
L'Association Pause, par le biais de son regroupement local, le GAPHRSM, s'est joint à l’Alliance québécoise des regroupements régionaux pour l’intégration des personnes handicapées (AQRIPH) afin de communiquer des revendications au ministre de la Santé et des Services sociaux dans le cadre de ce dossier.
Dans le cadre d’une réorganisation des services dans le réseau de la santé et des services sociaux débutée en 2003 à la suite de modifications législatives, une problématique est née pour plusieurs personnes handicapées de 21 ans et plus qui présentaient une déficience intellectuelle ou physique importante. Le présent avis de l’AQRIPH s’inscrit dans ce contexte des services qui sont en réorganisation pour ces personnes très éloignées du marché du travail.
Notre objectif est de bien cerner la problématique vécue par les personnes handicapées et leur famille depuis cette réorganisation pour finalement nous assurer :
- d’une continuité des services pour les personnes qui en recevaient dans les centres de réadaptation en déficience intellectuelle et en troubles envahissants du développement (CRDITED) et qui seront redirigées;
- d’un accès aux services pour la nouvelle clientèle des 21 ans, en déficience physique ou intellectuelle, qui terminent leur présence dans le milieu scolaire.
Au cours des dernières années, plusieurs familles et organismes communautaires se sont retrouvés à assurer des services que la première ligne ne pouvait assumer et que la deuxième ligne lui avait délégués.
Les prétentions de l’AQRIPH sont à l’effet que les dispositions légales qui gouvernent l’organisation des services obligent les centres de réadaptation à donner les services, malgré le contexte entourant leur réorganisation, et ce, tant que les établissements de première ligne ne seront pas en mesure d’offrir ces services.
L’avis de l’AQRIPH se termine avec 9 recommandations pour lesquelles nous attendons des suivis des deux réseaux impliqués dans la réorganisation, celui de la santé et celui de l’emploi. Nous devons ensemble, déterminer les suites pour les 13 751 personnes handicapées visées par les services socioprofessionnels donnés par le réseau de la santé et des services sociaux et toutes celles qui ont une déficience physique et qui devraient recevoir de tels services.
Dans le cadre de la réorganisation des services qui a cours, que soit utilisé le modèle du PPH par tous les acteurs touchés directement dans l’offre de service liée au parcours de participation sociale d’une personne handicapée et que dans ce contexte, qu’il n’y ait qu’un seul parcours, celui de la participation sociale.
L’AQRIPH demande que le développement des parcours pour les personnes handicapées en vue de leur emploi et de leur participation sociale demeure la responsabilité du réseau de la santé et des services sociaux et fasse l’objet d’une offre de service public.
L’AQRIPH demande la mise sur pied d’un comité de partenaires (MSSS-MELS-MESS-CAMO-SSMO et milieu associatif) pour discuter des éléments suivants liés au parcours vers l’emploi et identifier des solutions, autant pour les personnes qui ont une déficience physique que pour celles qui ont une déficience intellectuelle :
- La transition école vie active
- Le stage
- L’après-stage et la recherche d’emploi
- Le suivi en emploi
- L’adaptation des postes et le CIT
- L’impact sur le revenu des personnes
- L’impact concernant les proches aidants
- Le transfert progressif des personnes actuellement en stage et en atelier
- Le soutien des personnes qui ont perdu leur emploi
- La transition travail-retrait de la vie active
L’AQRIPH demande la mise sur pied d’un comité de partenaires (MSSS-MFA-Fédération des CRDITED, AERDPQ, AQESSS et milieu associatif) pour discuter de l’élément suivant lié au parcours vers la participation sociale et identifier des solutions : la mise en place d’une offre de service claire entre les CRDP ou les CRDITED et le CSSS, sans bris de services, avec une perspective de développement du potentiel d’intégration sociale et une préoccupation de la conciliation travail-famille.
Dans les régions où les services n’ont pas été enlevés des CRDITED, l’AQRIPH demande le maintien des services tant pour ceux qui sont desservis que pour ceux qui sortent de l’école, et ce, sur une base de 5 jours par semaine à moins que l’état de la personne exige une autre fréquence.
Dans les régions où les CRDITED ont cessé tous les services, l’AQRIPH demande le déploiement immédiat de services selon la nouvelle offre, de manière à pouvoir desservir tous ceux qui bénéficiaient de services à la date du transfert des responsabilités entre le CRDITED et le CSSS. Ce qui implique soit une dotation financière immédiate aux CSSS équivalente aux besoins, soit un transfert de ces sommes des CRDITED vers les CSSS ou soit le transfert du personnel approprié des CRDITED vers les CSSS.
Dans les régions où la transformation est en cours, l’AQRIPH demande que les CRDITED suspendent les transferts vers les CSSS, qu’ils accueillent la nouvelle clientèle et qu’ils donnent les services, et ce, tant et aussi longtemps que l’offre de service n’aura pas été précisée pour les deux parcours avec les instances concernées (celui vers l’emploi et celui vers la participation sociale).
L’AQRIPH demande à ce que le MESS et le MSSS mettent en place une offre de service pour les personnes qui ont une déficience physique, et ce, pour les deux parcours.
L’AQRIPH demande à ce que le MSSS évalue l’effet de la réorganisation des services tant sur l’accès et la qualité des services que sur le développement des personnes et leur intégration sociale et ce, dès maintenant dans les régions où la réorganisation a été débutée, processus dans lequel le RIPPH devrait être impliqué.